Je veux un deuxième
Posté le 09/09/2015
Il y a maintenant 4 ans que N. est dans notre vie. Quatre années de découvertes, de craintes et de joies. A chaque jour une nouvelle étape à franchir. Bien sûr pour lui mais aussi pour nous qui découvrons les contours induits par la parentalité.
Au-delà d'un listing d'adjectifs décrivant cette nouvelle situation, je dirais que ma grande difficulté - mais pour mon plus grand bonheur au final, est d'arriver à gérer les émotions que procure un jeune enfant. Qu'il s'agisse des émerveillements, des témoignages d'amour ou encore des humeurs caractérielles, un enfant vide constamment son sac, sans mesurer la quantité ou la force de ce qu'il te jette en pleine face. C'est magique. C'est puissant. Mais ça reste à gérer.
Pour cette principale raison, je ne voulais pas de second enfant. Mais je m'attendais à ce que la question me soit directement posée au sein de mon couple. Quand cette volonté s'est immiscée, j'ai essayé d'aller plus loin dans ce que j'en ressentais. Mais les craintes prenaient toujours le dessus; des craintes qu'ont tout parent dans cette situation. Comment arriver à gérer. Le quotidien ou les nuits courtes, bien sûr, mais aussi ce trop-plein d'émotions permanent. Pendant de longs mois ma seule réponse à destination de ma compagne se limitait donc à un "non" à peine plus argumenté.
Puis, l'air de rien entre deux coups de fourchette, N. s'est prononcé sur la question. Du haut de ses 3 ans fraîchement acquis, je ne sais pas ce qu'il espérait derrière ce souhait. Mais il voulait être grand frêre. De préférence d'une petite soeur sirène - merci Andersen pour tes contes.
Mes lignes ont commencé à bouger. Paradoxalement je ne m'étais jamais posé la question avant. Mais moi-même issu d'une famille avec une grande fratrie, je ne voyais pas N. comme fils unique. C'est donc davantage poussé par cette situation que par une envie toute personnelle que j'ai enfin répondu par la positive à ma femme. Peut-être pas la plus noble ou la plus romantique des raisons, mais elle me semblait et me semble encore légitime.
Automne 2014, je ressors quelques livres acquis lors de la première grossesse sur les "mille et une" techniques et informations que doit avoir tout (futur)père pour gérer grossesse, accouchement et nuits courtes.